Oui, noius sommes des procureurs II

Oui, nous sommes des procureurs (II)

Sauver des vies ? Vraiment ?

Quand j’entends se chewing-gommer dans la bouche présidentielle cette formule « sauver des vies », je me marre. Jaune. Tu le sais.

Sauver des vies, vraiment ? Je m’étonne que tous ces scientifiques et médecins qui carburent au Covid 19, et pour certains agrémentée d’un zeste de bakchich des Big Pharma, n’aient pas donné à leur Mandarin civil un cours magistral sur les pathologies sournoises qu’engendre la peur. Une émotion si puissante qu’elle dérègle illico nos émonctoires physiques et mentaux. Tremblements internes, chair de poule, sueurs froides, tachycardie, redirection des flux sanguins, pupilles dilatées, décharge d’adrénaline. Boule au ventre, idéation par anticipation, repli sur soi, méfiance paranoïaque de l’autre… Le stress s’installe dans la population. La cimente. Et fait ses petits dans l’organisme. Troubles du sommeil, de l’appétit et de la concentration, irritabilité, fatigue, nervosité, altération de la mémoire, baisse de la libido. La liste est longue. Symptômes primaires qui peuvent ensuite provoquer des destructions organiques. Et des suicides sans numerus clausus.

Mais non, ce n’est pas envisageable ! Ce n’est pas humain ! Au pays des droits de l’Homme ? L’argument des bisounours. Toi-même, tu as du mal à y croire. Comment tous ces « sachants », confinés, eux, dans leur élitiste entre-soi hors sol, ont-ils feint de l’ignorer ? Tu déconnes, Grand-mère. Tu es une complotiste ! Admettons… N’empêche que tels des derviches tourneurs, ils sont plus préoccupés à vriller autour des fonctions exponentielles, des échelles logarithmiques ou des paramètres comme le fameux R0, désignant le taux de reproduction de base de la Covid 19 ou sa propagation spatio-temporelle données par les modélisateurs afin d’en décrypter les oracles, que de prendre soin de l’humain dans sa complexité physiologique et psychique, collective et individuelle. Comme si nous nous nous résumions à des courbes statistiques ! La mort elle-même doit se plier à leurs diagnostics prédictifs. Je l’ai observé à l’hôpital. Quelle que soit la cause du décès et pour paraphraser Pavese : « la mort viendra et elle aura les yeux de la Covid »  Pour toutes et tous.

A moins que, tels des gosses excités par ce leurre belliciste, ils se croient dans un jeu vidéo ? Ça te fait sourire ? Moi aussi. Tous ces shootés de science virale me donnent l’impression parfois de jouer à celui qui pissera le plus loin. Que penseront-il de leur gestion quand les suicidés, là aussi tout âge confondu, les cancéreux devenus inopérables, les cardiaques et tous les malades abandonnés à eux-mêmes remplaceront la nécrologie covidienne ? Que ferons-nous ? Oserons-nous leur demander qu’ils paient la facture de leur impéritie ?

Sauver des vies ? Vraiment ?
Il y a encore un an à peine, la plupart des personnes âgées ou très âgées s’éteignaient sans bruit dans ces établissements agoniques que sont les Ephad. Dans l’indifférence générale. Le déambulateur, ça fout les jetons. Vite, il fallait les mettre en serre, avant que de les mettre en terre. Les rides, les pétéchies, les yeux rougis, les doigts noueux, les couches, la démarche hésitante, le corps fatigué, la mémoire qui vacille, les comorbidités qui vous sucent la vie… ça fait désordre à l’ère du virtuel relooké nation start-up, en marche toute. Dans notre société où il pèse son pesant d’or économique, paradoxalement le vieux est jugé comme étant un poids inutile, excepté le jour des élections présidentielles. Une charge honteuse. Mais aussi un sujet d’étude qui engraisse bien des spécialistes, du médecin au législateur, en passant par le gérontologue et l’hygiéniste, sans oublier, leur premier créancier, les Big Pharma.

La Covid 19, surnommée par la génération de Greta Thunberg, le Boomer remover, « l’effaceur de vieux » , a décidé de leur rendre une voix. Faible. Circonscrite. Clinique. Mortelle. De vieilles et de vieux invisibles n’ayant souvent pour compagnes que la maladie et la solitude, ils ont été exhumés de leur exil social et affectif. Ravalés au rang d’espèce à protéger, fragile et vulnérable, souvent sous perfusion médicamenteuse de longue durée pour cause de pathologies additionnelles, ils furent, dans un premier temps, triés et finalement refusés en service de réanimation. Trop âgés, trop déglingués et euthanasiés silencieusement au Rivotril. Dépouillés d’eux-mêmes et rappelés à l’ordre public pour y être mis illico sous clef sanitaire, voilà qu’on les vaccine à tour de bras afin qu’ils expirent indemnes de la Covid 19. On s’en fout de ce qu’ils pensent, de ce qu’ils sentent, ce ce qu’ils désirent, de qui ils sont, du savoir qu’ils ont à nous transmettre. Ils ne sont plus rien. Et si d’aventure, le vaccin les envoie ad patres, la cause en est attribuée aux comorbidités ou aux antécédents médicaux lourds, dont ils souffraient. Circulez, il n’y a rien à comprendre. Dommages collatéraux et risques vaccinaux calculés font oeuvre d’extrême onction pour les fabricants de vaccins ! « Les morts sont statistiquement impossibles à éviter », proclament-ils. Faut-il leur rappeler que l’absence de preuves n’est pas la preuve de l’absence ?

Parallèlement d’autres personnes sont carrément rayés de la saga covidienne. Hôpitaux psychiatriques, centres pour handicapés, sans domicile fixe, détenus et migrants. Tout cela rappelle les heures sombres du nazisme ou encore le régime de Vichy qui choisit l’extermination douce et laissa crever de faim et de froid, dans le dénuement le plus absolu, quelques quarante-cinq mille aliénés, dont Camille Claudel et Séraphine Louis. La vie a un prix et ce n’est pas le même pour tous.

Le vieux, on ne l’aime pas, on le supporte. On l’imagine prostré sur un banc ou couché dans son lit, triste, radoteur, pisseux, grincheux. Même lorsqu’il meurt en masse, comme actuellement, il continue de déranger. Générations oubliées, occultées et sacrifiées, elles aussi Sacrifier les vieux, autrement dit accepter qu’ils meurent du Covid, pour sauver les plus jeunes… Une rumeur qui enfle. Les partisans du moindre mal ont toujours la cote. J’ai grave les boules, comme tu dirais.

Oui je sais, ça fait chier

Sauver des vies ? Vraiment ?
Tout bien considéré, la Covid 19 est loin d’être aussi meurtrière que la connerie humaine, instigatrice de bien des génocides silencieux, qui se sont accumulés au cours de plusieurs décennies et nous ont conduit à cette gigantesque gabegie. Face à ces mensonges, face à ces manipulations, face à cet endoctrinement sanitaire, face à ces modélisations et ces algorithmes, la seule chose qui m’intéresse et pourrait me donner encore de l’espoir est que l’on parle enfin des responsabilités de cette hégémonie politico-sanitaire. Des milliers de personnes souffrant depuis des années, des millions de morts du fait de cette dernière et personne ne dit rien. En fait les institutions qui ont soi-disant la charge de nous protéger et de veiller sur notre santé, qui n’arrêtent pas de s’entarter d’humanisme au nom des droits de l’homme, de brandir la bienveillance et de revendiquer la résilience, nous prennent pour des cons. Mais nous peuple, personne lambda, pourquoi ne nous en sommes-nous jamais préoccupés ? Hier comme aujourd’hui. A partir du moment où quelqu’un nous impose quelque chose et que nous ne réagissons pas, ne faisons rien pour en débattre et dans un cas extrême, recourir à la désobéissance civile en réponse à des mises en demeure étatiques iniques, sommes-nous aussi innocents que nous le prétendons ? Les responsabilités sont forcément partagées. Oui, nous sommes des procureurs.

Les vaccins sont devenus la clef des champs de la Covid 19, celle qui ouvrira de nouveau la porte à notre liberté. Mais quelle liberté ? Ce à quoi nous assistons actuellement est quand même extraordinaire, voire inédit. Cette mise en entonnoir de millions de gens, poussés au cul par un virus au comportement assez étrange, une espèce de Gengis-Khan viral sous GPS, et voilà que nous nous enfournons sans protester dans cet infundibulum vaccinal, comme l’on dit dans le jargon médical pour désigner toute partie d’organe qui a une forme d’entonnoir, avec à la fin de l’embout de ce canal fictif, les labos pharmaceutiques qui nous attendent seringue en pogne, pour nous injecter leur vérité vaccinale miraculeuse. La situation est très préoccupante puisque convaincus ou non du bien fondé de la science, mais si, apeurés comme des lapins, nous cheminons massivement en file indienne dans cet embout. La peur au ventre. Mitigés, mais soulagés

Se poser des questions ? On en pose. Des tonnes. Elles alimentent des polémiques et des débats, aussi houleux qu’ennuyeux, qui tournent en rond et ne mènent à rien. Mais on évite soigneusement celles qui nous obligeraient à vider les poubelles. La planète est malade. Nous aussi. Effet miroir du macrocosme dans le microcosme.

Bien avant la mondialisation des êtres humains, il y a eu celle de la Nature. Dès qu’il s’est sédentarisé L’Homme en a fait sa pute domestique. Avec la création de la Cité, on a oublié vite fait bien fait ce que c’était d’aller au puits, de se casser le dos sur la terre, de cueillir un fruit ou ramasser des mûres. Aujourd’hui, on achète le produit fini. Souvent dégueu… On ne se rend même plus compte à quel point les dictatures que l’on fomente dans nos produits alimentaires et partout dans la Nature, on les subit ensuite en nous-mêmes. Si l’on mange une céréale transgenre, issue du laboratoire, on initie dans notre intimité le même fascisme qu’on inflige à la Nature. Quand on mange un aliment pesticidé, on mange la pensée qui va avec. Une patate botoxée aux anti-germinants, la banane comateuse que l’on réanime en chambre à gaz, nous nourrit en nous corrompant. Notre terre est sous perfusion. Nous aussi. De notre naissance à la mort. Nous sommes pollués jusqu’au trognon. Notre système immunitaire, nouvelle star médiatique de notre santé, est aussi naze que celui de la Terre et cette déficience immunitaire physiologique a pour corollaire une déficience d’espoir.
Oui je sais, ça fait chier.

© L’Ombre du Regard Ed., Mélanie Talcott –10/02/2021
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