Poésies
Quatrième de couverture
Passage
Le bruit monotone du train
Qui sillonne ces champs où il n’y a personne,
Et où tu dansais ta vie…
La mort en sourdine comme une rhapsodie sanguine…
Cette page de tendresse
Dans l’invisible de tes détresses
Comme autant de chemins de traverse…
Viens, apaise tes chagrins,
La nuit toujours contient tous les matins
Préface
On dit des mots, on les enchante ; on se croit vivant, alors que l’on est à peine en vie. On espère. On s’en va et l’on revient. Peut-on être certain au moment de sauter d’un train en marche qu’il n’y a pas dans un quelconque wagon, un recoin que l’on ignore, que l’on n’a pas su voir et qui est justement la clef du voyage ?
La peur, tout au long du chemin, autant que la fascination nous retiennent d’aller plus loin. On préfère une gare inhospitalière aux voies sans retour, Et on reste là, toute une vie, avec nos maigres bagages, à les vider et à les remplir de nouveau de milles choses usées pour couvrir notre lassitude.
On se penche parfois au-dehors par une de ces fenêtres guillotines dont on croit avoir soigneusement mesuré la garde. On ne se méfie pas assez de la beauté du paysage. Trop souvent on ne veut y voir que ce que l’on y plante. Mais la chaleur d’un soleil couchant nous surprend toujours. On est au-dedans et pourtant on se sait ailleurs dans un de ces rayons qui soudain nous bouleverse.
Certes, il est des amours anciennes et des amitiés profondes qui nous lient aux êtres malgré le temps et l’espace, des chemins incontournables que seule, l’innocence peut nous faire franchir quand il ne nous reste plus rien d’autre pour rêver que la lucidité et sans doute, l’honnêteté, de celle qui justement nous permet de jamais renoncer à nos rêves d’enfant. Et à nos sourdes colères. De quoi parfois donner le vertige au malheur.
Ami de l’autre rive, Mélanie Talcott
ISBN : 979-10-90624-04-7- Edition L’Ombre du Regard
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