Le ballet des hypocrites

Chaque samedi, très tard dans la nuit, à tel point qu’ils revendiquent haut et fort le droit de ne point se coucher, trois amuseurs publics fortement appointés en salaire et notoriété s’en vont faire œuvre de charité en distillant leur substantifique moelle à nos esprits ignorants. Ainsi après avoir hebdomadaire- ment et studieusement lu livres tous frais publiés et faisant le buzz, visionné films récemment à l’affiche ou à la prochaine sortie annoncée, assisté à des pièces de théâtre ou Stand-up faisant courir ou affolant le Tout Paris, écoutés le dernier CD de truc ou de machin, ils se glissent, fins limiers de la culture, dans leur habit médiatique de chroniqueur, non sans afficher, sourire carnassier et pupilles dissidentes, une certaine gourmandise devant l’exercice qui nous tiendra insom-niaque jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Après avoir décrypté, analysé toute cette matière cognitive, ces chiens de garde de la pensée, la leur évidemment, celle du côté du manche qui leur assure leur liberté d’expression, nous convie à déguster le fruit de leur digestion savante, un chyme intellectuel miné, hérissé de vacheries peaufinées par anticipation dans leur tête.

C’est ainsi que ce samedi (2 mars 2013), après l’incontournable distribution de mauvais points nationaux et internationaux aux héros de notre actualité politique, sociale et people par le maître de céans, Laurent Ruquier, dont les éclats de rires, parfois forcés, semblent ponctuer son propre ébahissement devant son mauvais humour de bonimenteur qui orchestrent subtilement ceux du public, et après la présentation de son parterre d’invités et quelques digressions publicitaires, nous assistâmes à un moment d’anthologie télévisuelle. Une autopsie en direct de ce que nous osons encore appeler démocratie.

Un type, présenté par Ruquier comme étant encore méconnu du grand public, une tare dans notre société de zapping voyeuriste, Laurent Obertone, en fut le cadavre exquis. Il venait présenter son livre, La France Orange Mécanique, édité – belle ironie – par les éditions Ring, et justement sous-titré : enquête sur un sujet tabou, l’ensauvagement d’une nation !

Dans ces jeux du cirque modernes où les sacrifiés sont consentants et où les gladiateurs ne sont plus dans l’arène mais sur les gradins et autour de la table d’invités, on s’en fout de comprendre de quels mots se chauffe un bouquin, d’autant plus que la majorité applaudissante sur ordre ne l’a pas lu, bien qu’il faille quand même reconnaître que s’il traitait de sexe, de zizi de hautes sphères baladeur et de scandale, le sous-entendu deviendrait facilement adipeux. Mais ce samedi, que nenni. On ne touche pas au sujet. Trop tabou ! Pourquoi tabou ? Parce qu’il dérange cette gauche moraliste, non pas bobo, mais plutôt christique et bio, voire même Vegan coming-out, qui aimerait que toute tête soit aussi bien faite de la même idéologie que la sienne, aimante, charitable, emplie de compassion égalitaire envers son prochain et d’une compréhension à toute épreuve, de celle qui vous embellit d’indulgence jusqu’au-boutiste. Touche pas à mon pote, mon frère… sinon je te casse la gueule à la récré…  Et si tu t’avises de sortir du pré-carré de la bien-pensance, celle qui nous remplit à tous le compte en banque de nos convictions, faudra pas t’étonner que tu provoques poliment quelque violence pacifiste. Mais ne t’inquiète pas, même si tous les coups sont permis, ils seront toujours pleines de bienséance encravatée. Bref, l’ensauvagement de la gauche chiffe molle et pépère.

Au cœur de l’arène, prêtant le flanc aux sarcasmes, un quidam qui avait tout faux d’entrée. Sans identité. Se planquant louche sous un pseudo. Un petit journaleux de province qui avait le culot de se présenter sans référence dans la cour des grands, celle du parisianisme. Son hôte, bon prince, entre gloussements paternalistes et commisération bon enfant, lui rappela vite fait les règles, les codes et les password du gratin intellectuel. On ne sait même pas qui vous êtes, le réprimanda Ruquier. Et au fond c’est la première chose qui est importante. On ne lit pas pareil un livre de quelqu’un en qui on a plutôt confiance parce que l’on connait ou son objectivité ou son honnêteté qu’un livre de quelqu’un qui prend un pseudonyme dont on ne sait pas ce qu’il a fait avant, quelle sont ses idées… Quand Edwyn Plenel sort des chiffres, je sais qui est Edwyn Plenel, je connais ses engagements, je traduis, j’en prends, j’en laisse comme on dit. Vous, on ne sait pas qui vous êtes… Mais je n’ai aucun a priori sur vous… Mais à partir du moment où je lis des choses qui me font douter, je me dis, j’aimerais bien savoir qui il est ce garçon… Dans quel camp est-il ? Je préfère savoir qui signe un article, on décrypte, on traduit. Vous, on ne sait rien de vous, donc à partir de là la confiance s’en va… Vous pouvez comprendre cela, non ?

A moins d’être un lobotomisé de la cafetière, non, je ne peux comprendre cet argumentaire bourbeux. D’emblée, voilà l’anonymat qui vous renvoie dans les cordes. Rien à foutre de la qualité de votre travail, ni de ce qu’il a supposé d’efforts et de doutes, ni de pourquoi vous l’avez entrepris tout en sachant que son objet n’allait vous attirer que des ennuis. N’appartenant pas au gotha mondain, vous avez commis un impardonnable délit intellectuel. Accusé, jugé et condamné. Serait-il venu à l’idée à Laurent Ruquier de reprocher à Houellebecq d’être né Michel Thomas, à Duras Marguerite Germain Donnadieu ou à l’animateur Arthur, Jacques Essebag ? On peut alors légitimement se demander pourquoi avoir invité Laurent Obertone. Mais notre co-producteur de sa propre émission avait-il le choix ? Malgré ses 40 000 euros mensuels pour animer On n’est pas couché, Ruquier est lamentablement victime des médias. On est bien obligé de com-menter ce qui se passe dans les journaux, nous précise-t-il.

Le pays des droits de l’Homme serait-il devenu celui où, concoonés par la surréaliste et appauvrissante alternance droite-gauche, seuls ceux labellisés je suis reconnu par mes pairs, donc j’existe, ce qui ne signifie nullement avoir un quelconque talent, ont voix au chapitre ? Curieuse définition de la liberté d’expression, d’autant plus quand on fait œuvre, comme le clament Laurent Ruquier, Aymeric Caron et Natacha Polony de la défendre… Reconnaissons à celle-ci qu’elle le fait souvent avec intelligence, finesse, prudence et en connaissance de cause.

Assénée la supériorité du parisianisme sur le provincialisme, stigmatisée la discrimination d’être un sans-papier intellectuel, assimilée la personnalité de Laurent Obertone à celle d’un parasite opportuniste soupçonné de vouloir se tailler une célébrité égotique au nom des victimes de viols plutôt que de s’attacher aux tragédies psychosociales de leurs bourreaux, dénoncée grotesquement la manipulation des chiffres à qui l’on peut faire dire n’importe quoi malgré la réalité avérée des faits enregistrés par, entre autres, les services de police et l’Observatoire National de la délinquance, contestée la véracité des sources et autres références, affirmée que la délinquance commise par les personnes issues de l’immigration est une thèse et seulement une thèse de surcroit ignominieusement raciste et oubliant le fait qu’il avait défendu envers et contre tous Eric Zemmour pour accréditer cette même thèse, Laurent Ruquier refila la patate chaude de son ensauvagement de chroniqueur objectif à son collègue et employé, Aymeric Caron.

Que vous dire, mon cher Aymeric ? Un bouffeur de viande n’aurait pas moins d’agressivité que celle que vous dégustez avec une bassesse jouissive et que vous semblez confondre avec les papilles d’un fin gourmet.

Je me fous de vos états d’âme et de vos aigreurs. Je me fous que Marine Le Pen ai lu La France Orange Mécanique et y trouve des arguments pour son fonds de commerce. Elle lirait Marcel Proust que vous trouveriez encore matière à vous esclaffer qu’elle possède suffisamment de matière mentale pour le comprendre. Car l’extrême-droite, ne vous en déplaise, fait aussi partie de votre fonds de commerce. Démagogie discriminatoire ou démocratie malade d’elle-même ? Trier écologique les extrêmes – garder celles qui nous paraissent éthiquement supportables, voire rigolotes comme celle incarnée par Mélenchon, caviarder de silence prudent celles qui lèvent par trop facilement les bûchers comme les intégrismes religieux, inclus l’intégrisme catholique dont on parle peu, ostraciser celles qui nous fichent la trouille ou nous semblent indéfendables, ne relève-t-il pas quelque peu de la dictocratie ?

Je me fous de savoir que les chiffres1 avancés par Laurent Obertone vous fassent avaler votre bulletin de naissance. Je me fous de savoir que d’autres auraient mieux convenu à l’idée que vous vous faites de la violence humaine. Il vous suffirait pour avoir un aperçu virtuel de la réalité actuelle qui vous parait tellement surréaliste, d’effectuer une recherche rapide sur Internet, nombres de viols à Besançon, à Paris, en France, en 2011, en 2012, en 20132. Je me fous de n’avoir aucune idée, pas plus que vous d’ailleurs, sur le nombre de viols commis au Moyen-âge, au XVII et au XIX° siècle3. Si vous aviez été fille ou femme, vous en seriez vous plaint en ces époques lointaines où l’Inquisition risquait de vous rôtir à vif, ou l’on vous menaçait de vous embastiller à vie dans un couvent ou de vous cloîtrer dans un bordel ? Faut-il vous rappeler qu’à l’époque victorienne, certains pullulaient d’enfants ? Soi-dit en passant, vous auriez pu aussi vous référer à la légalité admise du viol en temps de guerre ou encore à toutes ces femmes de réconfort, rebaptisées aujourd’hui esclaves sexuelles pour le repos éternel du guerrier, qu’il soit ou non d’armée régulière, ou encore de celles qui se font quoti-diennement agresser place Tahir, en Egypte. Je me fous aussi de savoir que la lecture d’un viol soit différente, selon Laurent Ruquier, Natacha Polony, et vous-même, dès lors qu’il est commis par un proche, l’entourage de la victime ou par un type qu’elle n’avait jamais vu. Bref, je me fous de vos indignations de rebelle planqué, de vos coups de gueule de faux intellectuel ou de votre pseudo-dandysme agressif !

Par contre, ce qui est violent, c’est que le catalyseur de celles-ci se doivent non pas à un souci de défendre la vérité au sens voltairien du terme – vous savez le fameux Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire – que bien des plumitifs de la pensée brandissent aujourd’hui comme une allégation de leur honnêteté intellectuelle – mais plutôt et pleinement, son contraire : je me battrai jusqu’au bout pour que tu fermes ta gueule, que l’oubli t’engloutisse toi, Laurent Obertone, et ton sale bouquin, ce livre odieux, ce manifeste raciste bourré de haine et je pèse mes mots. Quel poids donnez-vous aux vôtres lorsque vous fustigez bassement votre collègue, bien que sortant de la même école de journaliste que vous, de ne pas être un professionnel à votre mesure ? Ou que par un raccourci censuré lors de la retransmission de l’émission, vous l’accusez d’être un monstre de l’Histoire et de se réclamer comme Hitler, du darwinisme ? Ce caviardage ostentatoire a posteriori de vos propos ne semble guère émouvoir le droit démocratique à la liberté d’expression dont vous vous réclamez ! Et de quel darwinisme parlez-vous ? De celui de Charles, de celui d’Adolf, du darwinisme social ou de votre antispécisme? Citez vos sources, mon ami, vous ne pouvez dresser un réquisitoire sans preuves !

Surtout, ce qui est encore plus violent, c’est que la couleur de peau de l’agresseur dont le triste forfait ouvre le livre, influence votre indignation. Qu’il s’appelle Khaled Zakaria4 et soit malheureusement un noir de Mayotte relève, à vos yeux, de la preuve délibérée d’un racisme primaire voulu par l’auteur du livre et jette le discrédit sur tous les étrangers résidant en France, qu’ils soient ou non de nationalité française, avec ou sans papiers. Que je sache, que l’on soit blanc, café au lait, noir ou jaune, l’abominable n’a jamais de passeport. Il est partout le même. Certes, il faut se méfier des amalgames hâtifs, avec prudence cependant. Car à consulter sur internet la liste des avis de recherche5 émise par la Police Nationale, on ne peut s’empêcher de se poser quelques questions que vous n’aimeriez certainement pas vous poser. Tout comme à écouter l’excellente émission de France Culture6, Des Imans dans les prisons, a surgi en moi d’autres étonnements à entendre que la population musulmane y est surreprésentée puisqu’elle compte 40 à 50% de la population carcérale, et jusqu’au 70% en région parisienne, à Lille, Lyon ou Marseille. Mais que le viol ou le harcèlement sexuel viennent à être commis par DSK, Ribéry ou Benzema, et ils deviennent gaudriole ou scandales people.

A moi, ce qui me semble beaucoup plus violent, vous qui vous présentez comme le Saint Just du No Steack shooté aux ptomaïnes d’une colère vertueuse, c’est que vous semblez éprouver plus de compassion pour les vaches, les poules et les cochons, que pour les victimes d’agressions sexuelles. C’est que si la victime s’appelle Pauline, qu’elle est aujourd’hui dans un fauteuil roulant, cela attise moins vos saillies verbales que si elle se nomme Tristane Banon. Etre un Brave Heart du haricot vert ne suffit pas à la gastronomie du cœur.

Mais faut-il s’étonner de ces morales à quarante trois mille vitesses, à juger les réactions des invités ? Chacun est là pour vanter ses petites affaires et faire sa promotion. S’ils sont là, ce n’est pas forcément parce qu’ils ont du talent, c’est parce qu’ils ont cessé d’être anonymes. C’est parce qu’ils sont plébiscités par un public, parce que les médias en parlent. S’ils sont là, c’est parce qu’ils sont des artistes et c’est bien connu, ce statut leur permet de penser, de dire et de faire des choses qui ne sont pas permises au commun des mortels. Leur credo est simple, ils en ont tous ras-le-bol d’être tsunamisés par l’apologie de l’insécurité contre l’immigration et qu’on leur casse les oreilles, pour ne pas dire plus, avec les quartiers défavorisés et les mecs de banlieue. Non, il vaudrait mieux pour les mettre en rase-motte de leurs idées, leur parler de la crise, des inégalités sociales, des magouilles des banques, des hauts salaires ou des émigrés fiscaux célèbres. Là, leur indignation gagnerai en hauteur. Là, ils se sentiraient pousser des ailes de hérauts de la pensée et monteraient en chaire, sabre au clair.

A vomir. A vomir leur prétendue neutralité,  attitude si commune actuellement dans notre pays, qui ne relève que d’une lâcheté d’autruche et d’une complaisance confortable en regard de leur bonne conscience. Ce sont les gentils apôtres de la loi du silence, au nom de la cohésion sociale. Pour peu, la victime devient l’accusée et le bourreau, victime. Ils nous peaufinent le conseil, la morale se fait subliminale. Il faut dédramatiser, il faut pardonner et passer à autre chose. Hier est un autre jour ! Charlebois nous l’assure, Tout est bien ! Tout ce vacarme n’est qu’une question de désamour. Les hommes l’ignorent encore, mais ils sont tous frères. La cohérence, ça le connait. Révolutionnaire jusqu’à trente ans et anarchiste à quarante pour le bien du peuple, conservateur et mystique à soixante, pour le sien propre. Et puis si Laurent Obertone les leur brise menu avec ses grandiloquences de pourfendeur de cette réalité, peut-être abordée maladroitement, mais certainement pas entièrement infondée – je n’ai pas encore lu son livre –  cette réalité qui nous fait si mal au cul qu’on préfère s’asseoir dessus, c’est forcément qu’il y a traumatisme psychologique sous roche. Marina Hands s’y colle avec Ruquier : pour écrire un tel livre, il faut avoir été victime ou avoir un proche, victime… Bon Dieu, mais c’est bien sûr… Tout s’explique ! A vomir… Non, il vaut mieux revenir sur leurs boîtes à mirettes, leur spectacle, leur film, leur disque.

Mais le pire de tous fut Mustapha El Atrassi… Le genre de type qui se sent partout chez lui, le spectacle étant sans doute pour lui également partout. Chacun son truc. Néanmoins, ce qui le rend infumable est d’être convaincu que son humour, dont la qualité est certainement à sa mesure, a des vertus thérapeutiques propres à désamorcer tous les conflits. Est-ce que vous pensez que la société a besoin de vous ? lâcha-t-il à Laurent Obertone. L’insulte se fait morveuse, grotesque, bissée et réciproquement silencieuse… A quoi sert-il le petit Mustapha ? C’est aussi le genre de type, éternel donneur de leçons à trois balles, qui ne sait pas s’arrêter. Le savoir-vivre et la morale, c’est bon pour les autres. Le voilà qui se lève et suit Laurent Obertone pour savoir où il habite… Il ne faut pas lui en vouloir. Comme El Atrassi l’avoue fièrement et si vulgairement, son cheveu sur la langue, c’est un poil de cul de Laurent Ruquier.

Une formule lapidaire qui résume fort bien la langue de bois qui caractérise ce genre d’émission, où ce qui serait constructif, l’étude du pourquoi d’un problème fondamental et la proposition de solutions, est évacué pour n’en garder que le moule, la forme contre le fond. Pugilat verbal où les egos chaussent leurs bottes de sept lieues et où l’intolérance et la sottise comptent les points. Somme toute, un nouveau style de censure démocratique.

 

© L’Ombre du Regard Ed., Mélanie Talcott  – 9 Mars 2013
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Notes
1 . – http://www.slate.fr/story/65729/75000-viols-an-chiffres
2. – http://antisexisme.wordpress.com/2013/02/
http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/19/1564457-deux-hommes-arretes-apres-des-agressions-sexuelles.html
http://www.enstreaming.net/replay/replay-toute-une-histoire-viol-elles-brisent-le-silence-4-mars-2013-pluzz-fr-france-2
http://www.franceinter.fr/depeche-viol-une-analyse-adn-mene-a-deux-jumeaux

http://www.macommune.info/tags/viol

http://www.criminologie.com/article/viol
3. – Histoire du viol, XVI-XX° siècle, Georges Vigarello
4 . – http://www.yanndarc.com/article-27881652.html
5. – http://www.avisderecherches.interieur.gouv.fr/personnes1.asp?T=R&P=11
6. – http://www.franceculture.fr/emission-cultures-d-islam-des-imams-dans-les-prisons-2013-02-15

 

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1 Comments

  1. J’ai bien aimé ce post.
    Je suis en train de lire la france orange mécanique et j’étais tombée sur l’émission pitoyable de ruquier qui a été parfaitement analysée

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